dimanche 7 novembre 2010

1er novembre: New Wave

L'onde nouvelle est enfin arrivée:
après une belle semaine teintée de couleurs exceptionnelles, en voilà une autre entièrement cyclonique.
Le vent du grand large s'est levé, faisant tomber les feuilles privées de leur chlorophylle et présentant une sublime palette de teintes aquarelles allant du jaune carotène au rouge anthocyane, en passant par tous les dégradés de la gamme orangé-pourpre.

Ainsi, l'Onde d'Alsace s'est mise en place, et les jeunes comme les plus anciens ont pu dominer la chaîne des Alpes à des altitudes flirtant les 4000 mètres.
Quel régal pour nos yeux, ces différentes couches de lenticulaires, avec leur multiples reflets irisés voilant notre astre solaire en filigrane.
Des taux de montés extraordinaires, parfois de plus de 4 m/s, ont été légions au-dessus de Kaysersberg, permettant à de nombreux vélivoles en herbe de profiter de la situation pour grimper à 3500 QNH, puis de replonger vers la terre pour laisser la place aux copains attendant fébrilement sur l'herbe du terrain de Colmar.
Ce qui a valu à votre serviteur 4 heures de vol mercredi 3 novembre et 6 heures samedi pour 4 tours d'ascenseur.

Merveilleux de se ballader en VFR et en silence à ces altitudes, en admirant au détour d'un stratocumulus, la gloire du pilote, toutes les nuances de blanc et de gris de ces assiettes empilées et le bleu du ciel que silonnent les Airbus et autre Jumbolino.
On contourne allègrement des nuelles flottant et moutonnant isolément.
Dommage, le trou de Foehn, se met à respirer et on pense à descendre par sécurité à son niveau, quand par miracle, il se rouvre et on peut reprendre notre échelle du ciel, le soleil dans les yeux pour affiner le bronzage du bout de notre nez.

Admirons le rideau de pluie à l'Ouest et le grain sur Strasbourg.
0°C extérieur au niveau 110, une température vraiment agréable, c'est la réputation de Colmar qui se redore le blason. De temps en temps, deux mile mètres en contrebas, on dirait un modèle réduit de planeur, qui effectue des huits au vent du ressaut.Mais déjà des lumières s'allument tout en bas; c'est féerique, les multitudes de chenilles serpentant entre des grappes de lucioles oranges, ce sont évidemment les phares des voitures sur le contournement des villages.

C'est comme un compte de fée, qui se termine à 17h30, quelques minutes avant la nuit aéro.
Comblés par le plaisir des altitudes, nous savourons avec délice, le retour sur le plancher des vaches, tout en restant sur notre petit nuage en comtemplant les anges faisant rôtir leur petites brioches roses juste avant la perturbation.

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